L'Observatoire citoyenne sur la gouvernance et la sécurité (OCGS), dans le cadre de son projet sur la "Problématique du dialogue avec les groudes armés" a organisé un atelier le jeudi 08 et le vendredi 09 septembre 2022 à l'ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Beye de Bamako.

La région du Liptako-Gourma, comprenant les espaces frontaliers entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, fait face à d'énormes défis sécuritaires ces dernières années. Ce, du fait, entre autres, de l'action des groupes extrémistes violents qui se sont implantés dans les immenses territoires de cette zone en combattant toute forme de représentation étatique. Les mouvements extrémistes violents exploitent a leur guise  les faiblesses structurelles et les failles sécuritaires des Etats de cette région en faisant prospérer des activités illicites (trafics d'armes, de drogue, de migrants, de médicaments, etc.).

Face à cette situation, le gouvernement malien et certains dirigeants de groupes extrémistes violents notamment le Groupe de Soutien à l'Islam et aux Musulmans (GSIM) ont manifesté un intérêt prudent à entamer des négociations pour tenter de résoudre le conflit autrement que par la voie militaire. Ainsi, après avoir rejeté l'idée des pourparlers pendant des années. l'ancien président Ibrahim Boubacar KETTA (2013-2020) a changé de cap en février 2020 et affirmé que son gouvernement pourrait explorer la voie du dialogue avec les groupes "Djihadistes " .

L'objectif général de cet atelier a été de contribuer à une meilleure articulation des actions qui visent la réduction de la violence au niveau local et l'appui aux acteurs locaux dans l'identification  de stratégies d'endiguement de l'instabilite dans la région.